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mercredi 24 novembre 2010

Réminescence:petite bulle de bonheur!

J'ai eu le plaisir de rencontrer, parmi mes clientes, mon ancienne voisine. Elle m'a connu j'avais à peine 4-5 ans, et elle, près de 50 ans. Maintenant elle en a 90... et est très lucide. C'est avec beaucoup d'émotion dans les yeux et dans la voix qu'elle m'a raconté que quand on étaient petits, mon frère Patrice et moi, on allait les retrouver sur leur galerie pour se faire bercer.. Patrice sautait sur les genoux de son mari et moi je me lovait au creux de ses bras, où souvent je m'endormais. C'est souvent là que nous retrouvaient nos parents, à l'heure d'aller faire dodo... Et moi aussi je me suis souvenu de ces moments précieux de quiétude et de chaleur. Je réalise que cette dame est probablement un de mes tuteurs de résilience... J'avais oublié ces bons moments...Ce que ça goûte bon!!!
Et quel plaisir de pouvoir aujourd'hui l'aider a préserver un peu de son autonomie! J'ai l'impression de lui redonner un peu... Elle ne le sait pas , mais je lui dois beaucoup...Elle est devenue une vieille dame fragile mais fière. Elle est entourée de l'amour de son fils et de sa brue... toujours dans la maison où je l'ai connue Elle reçoit ce qu.elle a donné....Wow!
Elle a bien rit quand je lui ai dit: Vous auriez jamais pu vous imaginer que je serais votre thérapeute, quand vous me berciez dans vos bras, n'est-ce pas? La vie nous réserve de belles surprises...
Carmen

dimanche 21 novembre 2010

Les étapes d'apprentissage et l'ouverture au savoir

D'asembourg dans son livre "Être heureux..." dont j'étire la lecture depuis des mois (pas qu'il soit inintéressant, mais parceque je manquais de temps.... ça me permets de le savourer à petites doses), rapporte une théorie venue de la PNL, qui  fait sens pour moi: il y a 4 étapes à un nouvel apprentissage:  stade 1: Nous sommes inconsciemment incompétent: à ce stade on admire quelqu'un qui exécute avec art une tâche et on ne connait pas encore tout ce que ça prend comme connaissances ou habiletés pour arriver à maîtriser cet art. On voudrait bien maîtriser la chose, et on peut croire que c'est facile, à la portée de tou... On peut même croire avoir déjà cette maîtrise. Il donne en exemple le petit enfant qui fait vroum vroum et se croit capable de conduire une auto... Je me rapelle quand j'étais petite et que mon grand frère revenait de l'école et traçait des lettres dans ses cahiers. Je m'installais et je griffonais des loupes (genres de e et de l en lettres attachées) et je m'imaginais avoir écrit quelque chose de sensé!!!
stade 2: on devient consciemment incompétent quand on s'apperçoit de tout ce que ça exige pour arriver à la maîtrise de cette activité. On touche la guitare par exemple et on s'apperçoit qu'avant qu'il en sorte une mélodie potable, on devra pratiquer beaucoup, comprendre les notes, les associer aux cordes... Là, je vois mes stagiaires qui ont commencé leur formation et qui nous regardent agir, l'air ébahie en se demandant bien comment un jour il sauront maîtriser leur profession...
stade 3: On devient ensuite consciemment compétent, et ce après beaucoup de pratique, d'acquisition de connaissances, de développement d'habiletés. À ce stade, rien n'est automatique: chacun des gestes est réfléchit, conscient... On peut s'imaginer tenant les guidons de sa première bicyclette, concentré sur les manoeuvres, tentant de ne pas perdre son équilibre...Pas question ici de jaser avec un copain pendant qu'on avance!
Stade 4; nous voilà enfin inconsciemment compétent : c'est quand la tâche devient un automatisme, tellement chacune des actions, des gestes sont intégrés! C'est ce genre d'action qui perdure dans le temps même chez un client souffrant d'alzeihmer à un stade avancé. Il n'a plus de mémoire de travail, est incapable de faire un nouvel apprentissage, mais malgré tout, pour un temps, il demeure capable de réaliser des tâches connues comme se laver, s'habiller. S'il cesse de les éxécuter, il les désapprendra rapidement et ne pourra plus les réapprendre.

L'auteur continue en disant: "Si nous acceptons de ne pas nous enfermer dans ce qui pourrait s'appeler "la vanité de croire que nous savons" et de rester ouvert à l'apprentissage du nouveau et du différent, la vie nous offrira l'occasion d.aller de découverte en découverte et d'incompétences en maîtrises succesives notre vie durant.  Il ajoute un peu plus loin: "nous sommes en effet toujours en chemin. J'aime cette image du pélerin, rencontrée dans de nombreuses traditions, la ceinture sur les reins et le bâton à la main, tentant de se poser les bonnes questions" J,aime bien ce petit clin d'oeil a la démarche de connaissance de soi qui pousse le pélerin a se mettre en marche.
Et je veux saluer ici tous les gens qui ont soif d'apprendre et qui ont l'humilité nécessaire de se replacer sans cesse dans la peau de l'étudiant pour aller chercher de nouvelles connaissances et nouvelles compétences. Je penses ici à mes collègues du cours en anthropologie qui ont tous les âges et qui continuent leur cheminement. Je salue aussi mes amis du troisième âge et  à mes amis retraités, qui utilisent leur temps libéré pour poursuivre leur démarches personnelles. Je penses entre autre à Gisèle qui retourne user les bancs de l'université pour renouer avec sa passion du français.... Bravo!

Je terminerai avec les célèbres paroles de Jean Gabin: "Toute ma jeunesse j'ai voulu dire je sais. Seulement , plus je cherchais et puis moins je savais... Y'a 60 coups qui ont sonné à l'horloge. Je suis encore à ma fenêtre... Je regarde et m'interroge...Maintenant je sais... Je sais qu'on ne sait jamais: la vie,  l'amour, l'argent, les amis ou les roses... On ne sais jamais le bruit ou la couleur des choses... C'est tout ce que je sais, mais ça je le sais!"
Carmen

jeudi 4 novembre 2010

La résilience

En fin de  semaine dernière j'ai assisté a la première de 2 fins de semaine de formation sur la résilience. La source de mon intérêt pour ce sujet, ce sont 2 personnes handicapées qui ont croisé ma route. Les 2 sont quadraplégiques, suite a un accident de plongeon, à la fin de l'adolescence.  Le premier(disons, Gabriel), le résilient, a poursuivi ses études, et a décroché son MBA au prix d'énormes efforts. Il a rencontré une merveilleuse femme, avec laquelle il a formé un couple et ils ont un adorable fiston. Bref, son traumatisme  ne l'a pas arrêté: il s'est bâti une vie, envers et contre tout. Il vit a 100%. CE n'est pas nécessairement facile pour lui, mais c'est un battant! Pour l'autre(disons, Daniel), l'histoire est plus triste. Il a sombré dans la drogue et la colère, Il n'accepte pas son état et en veut à la terre entière.Il vit de l'aide sociale. L'énergie qui l'habite,  il la dirige contre lui-même et contre les autres. Il refuse toute aide extérieure, n'acceptant que les plaisirs faciles, qui ne demandent pas d'effort.  Il se dirige tout droit vers la catastrophe...   Gabriel, avait les facteurs de Résilience: forces intérieures, ressources extérieures et apprentissahges à partir d'expériences acquises. Lui et son entourage, ses thérapeutes... ont su souffler sur ses braises de résilience, pour faire renaître une étincelle puis le feu de la vie... Daniel aussi possède des braises de résilience. Mais pour le moment,  son feu ne fait que couver.... ce serait tellement merveilleux pour lui, qu'il rencontre un tuteur de résilience, une personne qui le rejoindra  au fond de lui, et qui l'aidera à rallumer la vie en lui.  Je prie pour que ca lui arrive... J'aurais aimé pouvoir l'aider, toucher ce ressort qui lui aurais permis de rebondir. Mais ce n'était pas son destin. C'est pas faute d'avoir essayer, mais les conditions gagnantes n'étaient pas réunies, faut croire. Pour bouger, j'ai compris que le désir de changer doit l'animer. Pour ça , il doit ressentir un malaise plus grands que les avantages (gains secondaires) au statu quo. On ne peux aider que ceux qui le veulent, que ceux qui sont prêts.
Je pourrais appliquer ces notions à plusieurs personnes de mon entourage  et à plusieurs de mes clients. Ça aide a décrocher du rôle de sauveur. Si ça ne donne pas de recette, ça a l'avantage de remettre les choses en perspective. Si chacun possède en lui des braises de résilience, on peut tendre la main à l'autre et tenter de le rejoindre, On ne sait jamais quel mot, quel geste rallumera la flamme. Mais le résultat ne dépend pas que de l'aidant. Les autres conditions doivent ête réunies, et surtout, la personne doit vouloir, au plus profond d'elle, être aidée, vouloir changer...

Un autre apprentissage fait en classe: l'intuition transpersonnelle: c,est la capacité d'écouter l'autre, d'une façon pure, dégagée de toute blessure personnelle,. Alors on est ni dans la pensée, ni dans nos émotions. Et ce qui sort de soi, rejoint l'autre au plus profond de son être. Les mots tombent juste et sont remplis de sagesse.. Ça vient d'un lieu sacré en soi et ca rejoint l'autre au même niveau. Et c'est source de réslience... Je vais faire des recherches sur le sujet, c'est trop merveilleux, comme habileté...

Je crois beaucoup a la synchronicité. La vie éclaire une direction, par des évèments qui mettent en surbrillance cette direction. Ainsi, ma lecture actuelle(D'asembourg), une collègue de classe et mon amie Monique , ont été 3 occasions rapprochées d'entendre parler de la communication non-violente (CNV). Peut-être que ça facilite l'émergence de l'intuition transpersonnelle....Je m'intéresse donc a cette approche. Ça fera sans doute l'objet de mes prochaines lectures et formation.  À suivre
Carmen